Saxophone and live electronics: score following technology

Site(s) internet : http://www.javiermunozbravo.com/ / http://www.duomiradascruzadas.com/

Première mondiale de ‘La nuit cyclique au jardin de Ts’ui Pen’ soprano, alto, ténor, baryton et électronique avec suivi de partition du compositeur chilien Javier Muñoz Bravo.

Biographie

Saxophoniste argentin, Andrés Castellani obtient en 2010 son Bachelor of Arts en musique et en pédagogie à l’Universidad Nacional de Lanús. Il se perfectionne ensuite pendant deux ans en saxophone ainsi qu’en musique de chambre contemporaine au Conservatoire Régional de Bordeaux avec Marie-Bernadette Charrier, puis il finis en 2014 le master en Interprétation Musicale à l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg, sous la direction de Philippe Geiss.
Attiré depuis toujours par le développement de la musique contemporaine et l’expérimentation, il travaille avec de nombreux compositeurs pour la création du nouveau répertoire pour son instrument et fait partie de l’ensemble de musique contemporaine No input (Paris) et le duo de saxophones Miradas Cruzadas (Strasbourg)

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La nuit cyclique au jardin de Ts’ui Pên est une pièce écrite pour saxophones et électronique en temps réel. Le sujet de cette pièce est tiré du compte de Jorge Luis Borges, intitulé Le jardin aux sentiers qui bifurquent. Sujet constant dans les créations de Borges, il propose plusieurs notions du temps, et notamment sa négation. Cette idée est présente dans Le jardin aux sentiers qui bifurquent, dans lequel Ts’ui Pên, gouverneur de sa province natale, abandonne ses devoirs pour construire un jardin infini duquel personne ne pourrait sortir. Ce jardin détruirait la ligne du temps continu car les évènements du passé et du futur se retrouveraient infiniment dans le présent. A l’intérieur de ce jardin, le temps ne répond plus à un ordre chronologique : il peut être continu, discontinu, bifurquer ou se casser jusqu’à l’éternité.

Plusieurs objets d’intérêts sont présents dans la pièce La nuit cyclique au jardin de Ts’ui Pên Parmi ceux-ci, nous retrouvons le thème central, à savoir le Temps. D’autre part, l’utilisation de plusieurs saxophones est un élément central de ce travail. Ces quatre instruments sont interprétés par le même musicien(ne) dans différents passages du morceau. Ces instruments font appel aux sons du passé et du futur dans le présent. Tous ces aspects sont renforcés par l’électronique en temps réel, ce qui fait de cette composition un cas unique dans le monde. Seule une pièce pour saxophone et suivi de partition commandé par le logiciel Antescofo a été composée avant La nuit cyclique. Néanmoins, La nuit cyclique présente une nouveauté exclusive : il s’agit de l’élasticité du temps de la bande son, sujet qui n’a jamais été traité dans une pièce pour saxophone et électronique en temps réel. Autrement dit, lorsque les sons des saxophones du passé et du futur sont déclenchés, leurs vitesses sont complètement contrôlées par l’interprète. Aucun son n’est déclenché à partir d’une pédale ou par un interprète de l’informatique musicale. Ces sons (ainsi que les traitements du son) sont déclenchés à partir de l’interprétation du saxophoniste. L’interprète peut contrôler en toute liberté le tempo de la pièce, sans courir derrière une bande son, sans attendre le déclenchement d’un traitement du son. Si l’interprète joue plus lent ou plus vite (tempo relatif) par rapport au tempo de la partition (tempo absolu), l’électronique aura l’élasticité nécessaire pour s’adapter à chaque variation du tempo du musicien.