Retour aux racines – saxophone & organ
Un récital de saxophone et orgue de 3 pièces, écrites pour Sophie Poulin de Courval puisant son inspiration dans l’attachement de l’homme à ses racines et sur son parcours historique et territoriale.
Biographie
Sophie Poulin de Courval, saxophoniste et Jacques Boucher, organiste travaillent ensemble depuis 2003. C’est une « entremetteuse », amie des deux artistes qui a eu le flaire d’unir ces deux musiciens pour le concert d’ouverture du 10e symposium de peinture du Kamouraska. De cette rencontre, une connivence est née, mais également un désir d’élargir leurs palettes sonores afin de communiquer tout le potentiel des couleurs fusionnelles de leurs instruments. Leurs concerts les ont amenés au Canada, en France, notamment à l’été 2013 pour une série de huit récitals et ont été invités à jouer au festival Timorgfest en Roumanie ainsi aux États-Unis. Tels des gardiens du patrimoine, ils enregistrent en 2012 deux disques dont un sur cinq orgues de Cap Saint-Ignace jusqu’à Rivière-du-Loup.
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Trois œuvres écrites pour la saxophoniste Sophie Poulin de Courval et qui ont un point en commun, les racines d’un peuple. Elles traitent du paysage et du patrimoine immatériel issus de la culture québécoise et la colonisation et des ancêtres venus de la Normandie pour s’implanter dans un nouveau territoire qui deviendra le leur.
Point de départ de ce « voyage » du vieux pays à la Nouvelle-France, la Villebadin. Cette petite municipalité de l’Orne en Basse-Normandie a vu naitre l’ancêtre, Maurice Poulin dit La fontaine, premier Poulin de Courval qui s’installa dans la région des Trois-Rivières. Procureur du Roi et juge, on lui concéda la seigneurie où son petit-fils établira la forge du Saint-Maurice.
Cette pièce a été écrite par Dominique Joubert, compositeur français qui a accueilli la saxophoniste suite à sa première visite sur les terres de son ancêtre lors d’une tournée de concerts en France à l’été 2013. Cette pièce en un mouvement décrit l’émotion de l’excitation et la curiosité de la découverte, le regard sur ce paysage et l’histoire qu’il en dégage.
Promenade en Kamouraska. Suite en cinq mouvements dont deux ont été choisis pour l’occasion. Cette œuvre fait partie d’une démarche collective impliquant, un peintre, une photographe, une écrivaine, un compositeur et deux interprètes réunis afin de porter leurs regards sur les paysages du Kamouraska. Ce projet a fait l’objet d’un concert-exposition et d’un livre-disque d’art. Les deux mouvements choisis sont : Monadnocks et le fleuve. Le compositeur, Dominique Joubert, amoureux du Kamouraska, décrit en musique la solidité de ces montagnes témoin du passage des hommes depuis l’époque glacière tandis que le fleuve s’exalte par les lignes mélodiques de la fluidité des vagues de ce majestueux cours d’eau par lequel sont arrivés les explorateurs. Le Kamouraska est la terre d’attache des deux interprètes.
Variations sur un thème de Gilles Vigneault. Cette œuvre a été écrite afin d’explorer la diversité sonore de l’orgue et de la possibilité du saxophone a ce fondre à la multiplicité des jeux de cet imposant instrument. Elle répond également à une demande de la saxophoniste souhaitant utiliser un thème du célèbre poète Gilles Vigneault présenté dans une écriture dite « de musique classique » de la chanson « Le doux chagrin ». Cette œuvre dont les mots du refrain « qu’il est difficile d’aimer » décrivent simplement la complexité des relations et l’attachement tant à l’humanité qu’à un terroir.
Cette pièce fera office de conclusion avec ses multiples variations et couleurs sonores traduites par tout autant d’émotions, rappelant l’Homme à ses racines et la richesse de son histoire.