From sound to gesture / Du son au geste
Site(s) internet : http://WWW.SAX-DELANGLE.COM
La virtuosité est-elle un mal nécessaire en musique? Toujours plus loin? Pourquoi? Pour qui?
Le mouvement fascine parce que le mouvement c’est la vie. Du son au geste, il n’y a qu’un pas.
Biographie
Attaché à l’élargissement du public de la musique d’aujourd’hui, Claude Delangle est connu pour ses programmes originaux et son attachement au renouvellement de la forme du concert. Les spectacles « Canticum » (Roma Europa) avec Luciano Berio et London Voices, « Tango Futur » (Aix-en-Provence), « Quest » (Zagreb Biennale), « Récit » (Agora/Ircam et Shizuoka-Japon), « Elucidation » avec le chorégraphe Loïc Touzé, « Japanese Songs » (Manca/Nice), sont les repères les plus significatifs d’un parcours qui a profondément nourri sa réflexion pour un partage vivant de la création musicale.
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L’Etude pour instrument et corps dansant
L’Étude d’instrument : une interface entre compositeur et interprète.
Dans son travail quotidien, l’interprète est amené à interroger différents paramètres de son instrument et de son propre jeu, et à se confronter aux possibilités et limites induites ; la familiarisation avec les œuvres et avec les techniques correspondantes s’opère en un vaste théâtre d’exploration dont la construction participe à celle de l’identité musicale.
Ces éléments issus de l’étude de l’instrument façonnent la sonorité ou la gestuelle de l’interprète et peuvent se transmettre sous forme d’éléments de langage instrumental, d’exercices, ou de pièces développées en études.
Utiliser un instrument nouveau (ou écrire pour un interprète particulier) passe pour le compositeur par une étude de cet instrument(iste), au travers d’un questionnement sur ses potentialités, et d’une observation de ses comportements dans des contextes musicaux donnés.
Cette mise en situation se matérialise lors de la rencontre avec l’interprète, et recoupe le travail de ce dernier. Les résultats sonores donnent lieu à des notations réalisées par l’un ou l’autre des interlocuteurs, directement ou indirectement amenées à être traduites en partition.
Dans ce cas, l’esquisse, ou l’étude instrumentale dans sa forme développée, est liée au langage du compositeur et révèle certaines de ses observations ou interrogations.
Ces considérations sur l’étude instrumentale comme espace de rencontre dans la création contemporaine seront déclinées dans ce programme de plusieurs façons concrètes liées au saxophone et à son enseignement au Conservatoire de Paris, en introduction à la première réalisation publique d’œuvres créées dans le cadre du programme de recherche L’étude pour instrument(s), voix ou corps dansant.
Ces pièces, déclinées à deux ou à trois et avec la danse, interrogent le genre de l’étude dans la relation à l’autre musicien et/ou dans la relation entre l’œil et l’oreille, et aborde la question des virtuosités intériorisées et extériorisées : gestuelle musicale parfois implicite et manifestée au travers de la danse.
« Solo » (11’) de Bruno Mantovani, composé pour Claude Delangle en 2014 sur des modes de jeu encore jamais valorisés de cette manière: variations de hauteur sur l’une des fréquences d’un trille au soprano et inflexions progressives de l’unisson au quart de ton. Œuvre d’une grande virtuosité et très mobile connaît pour Saxopen sa création française avec la chorégraphie de la danseuse Anne-Hélène Kotoujansky, et sa cinquième exécution après Osaka, Parma, Roma et Sueca. Commande soutenue par la société Selmer en hommage au bicentenaire d’Adolphe Sax. Bruno Mantovani est directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et connaît un immense succès tant comme compositeur que comme chef d’orchestre. Il a déjà écrit deux concertos pour saxophone et plusieurs pièces à vocation pédagogique pour notre instrument.