Clair-obscur ou le dialogue intime de la musique et de l’image
Site(s) internet : http://lospinguinos-alternatifs.net/daidal/ / http://lospinguinos-alternatifs.net/daidal/play/ / http://www.daidal.bandcamp.com
Fusion de musique et images vidéo jouées et projetées en temps réel. Trajectoires sonores et visuelles : une façon de triturer, remodeler le son et la lumière afin de susciter l’émotion.
Biographie
Daidal c’est : Arsène Ott – saxophones et effets ; Cédric Fonné – séquenceur, échantillonneur, filtre analogique ; Iannis Rabotas – harmonica diatonique, basse électrique, guitare « boite à cigares » slide, clavier ; Julien Meyer – didgeridoo, guimbarde, laptop.
Il s’agit de la rencontre de quatre musiciens aux parcours hétéroclites, proposant un objet sonore qui va au-delà des clichés musicaux. La musique de Daidal s’appuie sur une base rythmique électronique couplée à une combinaison ordinateur / instruments acoustiques. L’intention est de jouer avec les effets et d’utiliser les possibilités de bouclage en temps réel.
Le Clair-obscur c’est : Aurore Emaille, vidéaste. Elle fabrique des images à partir du réel et en temps réel.
En savoir plus
« Si on marquait sur une carte tous les itinéraires par où j’ai passé et si on les reliait par un trait, cela ferait peut-être un minotaure. » Pablo PICASSO
Dédale le passeur, le penseur du labyrinthe comme lieu de passage, d’initiation, c’est-à-dire de cheminement à l’intérieur des terres de divagation à la rencontre de soi-même et de l’autre. Tous les chemins possibles et impossibles étant autant de façon de différer ou d’attiser le moment de la confrontation.
Dans la création plastique ou musicale on peut ainsi, dans l’instant, jouer à se perdre, à s’égarer dans un espace dont les repères ont été volontairement effacés, prendre le risque du passage improvisé, de la séquence inattendue, puis après ces pérégrinations chargées de tension, se résoudre enfin à sortir, à revenir à soi, et se retrouver dans un univers à nouveau familier, intime, reposant, accueillant. C’est ici tout le jeu de la musique de Daidal, traçant des parcours à partir de boucles, de superpositions, d’intercalations, de traversées fulgurantes, puis de répétition, de retrouvailles pour céder à l’inquiétante familiarité d’un territoire connu ou reconnaissable.
La musique mise sous tension par l’image nous invite à basculer entre l’envie de s’échapper, de s’en sortir, puis le goût d’y revenir, voire d’y rester. Une façon d’aller explorer l’inconnu, de se dépasser, de se délasser, d’aller de l’ombre à la lumière, de l’intérieur vers l’extérieur et réciproquement, qui s’exprime pleinement à travers les séquences d’image d’Aurore Emaille.
Note technique :
La performance Audio Vidéo proposée sous le nom « CLAIR-Daidal-OBSCUR » est à la fois un atelier de fabrication en temps réel où les images interagissent avec le son, et une sorte d’orchestre ou de théâtre virtuel qui permet de mobiliser à l’instant précis des séquences d’images préenregistrées ou de sons samplés.
La manipulation en direct avec les logiciels appropriés fait évoluer la création tout au long du processus, rendant le public spectateur ou témoin de chaque étape du processus (bouclages sonores ou visuels).
A ce travail se superpose le dialogue expressif et improvisé des différents instruments, mais aussi gestes et scénographies composées à partir d’un cabinet de curiosités devant une caméra.
Ce dispositif permet une confrontation du numérique ou du préfabriqué au réel, c’est-à-dire au vivant, à l’instantané et au spontané. En même temps que nous mobilisons les techniques de création numérique d’images et de sons en direct, nous essayons au maximum de préserver une approche organique de la création d’images et de musiques.
La musique est partie prenante du processus de création vidéo via le MIDI et l’analyse sonore qui lui permet de créer des évènements vidéos.